dix-huit mois de recherche-action au sein d’une résidence sociale, artistique et temporaire à Strasbourg

04 ¦ 06 ¦ 2019
Hospitalités

Le chantier participatif comme opportunité de rencontres

04 ¦ 06 ¦ 2019 · Hospitalités L'Odylus, un lieu d'accueil ?
En questionnement Premiers contacts entre résidents et équipes (discours et contexte)
Illustration Audrey, Tamirlan et Marie autour de la table de ping-pong – Couloir de l'Odylus, 2 juin 2019
Auteur·e·s Membres d'Horizome

Un chantier participatif, un carnet de route

↘  Durant la résidence pilote de Horizome, nous avons débuté un lourd travail de chantier afin de réhabiliter les espaces et tenter de reformer un « chez soi » avec un espace salon, salle à manger, cuisine, salle de projection, bibliothèque, etc. L'idée était de faciliter un lieu du commun au rez-de-chaussée.

Il s'agissait également de se rencontrer entre résident·e·s et équipes associatives, il nous a donc paru intéressant de tenir un carnet de route du chantier participatif pour permettre à chacun et chacune de partager des informations sur les avancées techniques, les rencontres et les liens entre les personnes, mais aussi pour se remémorer les premiers instants au sein de l'Odylus.  ↙

POINTS DE CONTACT

Travaux à l'Odylus ↘ Trop marrant : T. m’a demandé pourquoi je ne lui parle pas russe parce qu’il ne comprend pas tout le français. Du coup je lui parle russe, il me répond mais de temps en temps sans faire exprès il switche en français ! R. m’invite à boire un verre dans leur appartement.
Goûter le soir… Après avoir croisé R. à vélo le matin, je le revois dans les couloirs. Il passe une, deux, trois fois, et je me décide enfin à lui demander s’il ne veut pas se joindre pour les travaux. Il part poser ses affaires, puis après une cigarette, nous nous attaquons à la suite du sas qui peine à se terminer. Certaines chevilles ne tenant pas dans le mur, il me fait alors découvrir une technique DIY géniale, et confectionne en quelques minutes deux chevilles en bois : 1/ Prendre un petit tasseau et le couper un peu plus long que la longueur souhaitée dans le mur.
2/ Le tailler à la façon d’un crayon à l’une des extrémités.
3/ Enfoncer celle-ci dans le trou pré-percé.
4/ Couper à la scie ce qui dépasse.
Nous n’arrivons finalement pas à terminer, la dernière planche nous donnant encore du fil à retordre. On décide d’attendre au rez-de-chaussée dans le salon : quand les résidents descendent, ils viennent nous dire bonjour et/ou boire le café, rien de tel pour papoter, je joue aux lego avec T., puis Kevin et lui partent en balade dans l’enceinte labyrinthique de l’ancienne clinique, terrain de jeu exceptionnel pour les enfants, T. a caché différents objets et jouets un peu partout dans les lieux.

Pendant ce temps on prend un café avec Thomas, on rejoint l’équipe des jardiniers pour donner un coup de main et sortir du camion toutes les plantes du dispensaire, et d’un tour à jouer nous voilà avec une entrée vivante dans une ambiance de chantier.  On met des hortensias un peu partout dans l’espace cuisine, avec la lumière de la journée, c’est trop bien, M. est ravie.

Puis c’est de nouveau la pause café, je rencontre rapidement T. qui est arrivé il y a deux semaines, on parle de tout et de rien puis il doit s’en aller.

Je rejoins Kévin pour une nouvelle pause café, puis pause de midi.

Reprise vers 14h autour d’un nouveau café, R. descend et me charrie de suite en me disant que je viens quand ça me chante ici… Effectivement, c’est le cas… On discute et partage les dernières nouvelles depuis la soirée fin avril, et je lui demande ce qu’il a prévu cet aprem, il a envie de papoter ! Après une rapide explication R. accepte notre proposition, un heure plus tard on décide ensemble de visiter la cave, R. ne l’avait pas encore découvert et était intrigué. Sur place il hallucine un peu… Et quand on en revient il nous propose d'aller fumer avec un café. Aujourd’hui c’est le barbecue + le couscous végé préparé par le résident qui descend toujours pour prendre son café avec bcp de sucre. / En plus il y avait d’autres résidents qui ont pas mal discuté avec Zaï. Finalement on a mangé vers 16h et après tout le monde a continué leurs tâches. Greg , J., T. et moi on a bossé sur le plan de travail.  ↙